WLTP, késako ?
Quelle distance mon véhicule électrique (VE) peut-il parcourir avec une batterie totalement chargée ? L’autonomie reste l’un des facteurs majeurs pris en compte lors du choix d’une voiture électrique. Les constructeurs se réfèrent généralement à l’autonomie WLTP. Mais de quoi s’agit-il exactement et à quel point l’autonomie WLTP est-elle réaliste lorsqu’on conduit un VE ?
Le terme WLTP peut sembler familier aux gestionnaires de flotte. La Worldwide Harmonised Light Vehicles Test Procedure (procédure d’essai mondiale harmonisée pour véhicules légers) est une « nouvelle » norme mondiale entrée en vigueur en septembre 2018, qui mesure de manière aussi réaliste que possible la consommation d’une voiture. Cette méthode de mesure, qui implique des tests en laboratoire et sur route, remplace l’ancien test NEDC des années 1970.
La procédure WLTP mesure avant tout les émissions de CO2 d’une voiture. En effet, l’Union européenne utilise ce cycle d’essai pour vérifier si les constructeurs respectent la réglementation en matière d’émissions de CO2 lorsqu’ils produisent des voitures neuves. Dans de nombreux pays, dont la Belgique, la taxation des voitures de société repose sur ces émissions de CO2. Mais saviez-vous que la procédure WLTP joue aussi un rôle crucial pour les véhicules électriques ? Pas pour calculer les émissions de CO2 (car il n’y en a évidemment pas), mais pour déterminer l’autonomie.
Qu’est-ce que l’autonomie WLTP ?
Dans le cas d’un VE, le cycle d’essai WLTP mesure l’autonomie et l’efficacité énergétique du véhicule. Le test examine à cet effet la distance totale qu’un véhicule électrique peut parcourir à une vitesse moyenne de 50 km/h, à des températures estivales et avec une batterie chargée à 100 %. Comme pour les voitures thermiques, le chiffre WLTP donne surtout une idée aussi réaliste que possible des performances et de la consommation du véhicule. Le test offre également une meilleure idée de la charge utile et du cycle de recharge dans des conditions réelles.
En comparant les résultats NEDC à l’autonomie WLTP d’un modèle de VE donné, le chiffre NEDC est généralement inférieur. Plus théorique, la norme NEDC ne repose en effet pas sur des scénarios réalistes. La procédure WLTP est donc le meilleur moyen d’informer les conducteurs dans leur choix d’un modèle de VE.
Facteurs influençant l’autonomie
La procédure WLTP donne donc une idée plus réaliste de l’autonomie d’une voiture. Malgré cela, nous constatons que l’autonomie réelle est souvent inférieure à celle calculée par le test WLTP. Comment cela s’explique-t-il ? Bien que le test WLTP soit beaucoup plus proche de la réalité, il reste difficile de simuler des conditions de conduite réelles et variées. De nombreux facteurs peuvent effectivement engendrer une consommation supérieure à la consommation standard.
En hiver, par exemple, le chauffage de la voiture sollicite beaucoup la batterie. Il consomme une grande quantité d’énergie qui, sinon, servirait directement à faire tourner le moteur. Heureusement, quelques conseils simples permettent de réduire la consommation d’énergie par temps froid. Vous pouvez par exemple chauffer votre voiture lorsqu’elle est encore branchée à une borne de recharge ou utiliser le chauffage des sièges et du volant. En été, il en va de même avec la climatisation de votre VE. Plus vous faites tourner la climatisation, plus votre autonomie diminue.
Les conditions météorologiques (comme un fort vent de face), l’état du revêtement de la route et, bien sûr, votre comportement de conduite sont autant d’autres facteurs qui influencent l’autonomie d’un VE. Si vous avez une conduite sportive et que vous aimez les accélérations rapides, vous consommerez naturellement davantage. Découvrez ici d’autres conseils pour améliorer l’autonomie de votre VE et faire en sorte qu’elle s’approche davantage de l’autonomie WLTP.
La norme WLTP donne une longueur d’avance aux VE
Par rapport à l’ancienne valeur NEDC, la norme WLTP est défavorable aux voitures conventionnelles équipées d’un moteur à combustion, dont la consommation est désormais beaucoup plus réaliste et souvent plus élevée. Résultat ? Elles sont plus lourdement taxées, alors que les VE bénéficient de taxes moins élevées et d’un avantage de toute nature (ATN) plus intéressant. En d’autres termes, la norme WLTP fait des VE le choix le plus attractif pour les conducteurs et les employeurs, ce qui ne fait qu’accroître l’intérêt d’investir dans une flotte durable.