La fiscalité est le facteur d’incertitude sur la voie de la mobilité durable, mais elle n’est rien de plus qu’un petit obstacle.

Temps de lecture 4 minMobilité
La possibilité que seules les voitures de société sans émissions soient encore déductibles fiscalement à partir de 2026, un calcul différent pour les « faux hybrides », de nouvelles valeurs de référence pour les émissions de CO2 chaque année, des accises sur l’électricité ou des taxes sur les bornes de recharge... À l’heure actuelle, la fiscalité est un facteur d’incertitude pour les voitures de société. Cela ne doit pourtant pas faire obstacle à la transition vers une mobilité durable.
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Cette fiscalité incertaine vous procure peut-être des soucis en votre qualité de gestionnaire de flotte, mais elle a toujours été volatile. Les émissions maximales de CO2 autorisées pour bénéficier d’une déductibilité fiscale à 100 % n’ont par exemple cessé de diminuer ces dernières années. Ne laissez donc pas cette incertitude être un frein à votre volonté d’opter pour la mobilité durable. Nous vous donnons trois conseils pour vous armer, en tant qu’entreprise et gestionnaire de flotte, contre cette incertitude et cette résistance.

1. Élaborez votre propre vision de la mobilité

La mobilité ne peut être un sujet à part dans une entreprise. Avant de développer une vision de la mobilité, il est préférable de procéder à une introspection. Comment allons-nous travailler dans le futur si le télétravail tend à se généraliser ? Quelle est la vision de notre entreprise en matière de durabilité ? Dans quelle mesure voulons-nous être verts ? Comment pouvons-nous réduire nos émissions de CO2 ? Il est probablement plus facile de répondre à ces questions dans un environnement de bureau que dans un environnement de production.

Une fois que vous avez les réponses, vous pouvez commencer à élaborer une vision de la mobilité. Voulez-vous investir dans la mobilité durable ? Si oui, à quelle vitesse et jusqu’où pouvez-vous et êtes-vous prêt à aller ? Dans quelle mesure pouvons-nous contribuer à la réduction des émissions de CO2 ? Si votre vision et votre mission tiennent déjà compte de la durabilité, il est plus facile d’appliquer cette vision durable à votre mobilité. Ce n’est qu’après cela que viendra la deuxième étape.

2. Calculez l’impact interne

Le changement prend du temps et de l’argent. Il en va de même pour la mobilité durable. La transition vers les véhicules électriques est un véritable processus de changement qu’il convient de gérer correctement. Entamez-le par une étude d’impact interne dans laquelle vous tenez compte de différents aspects. Cela a bien sûr un coût. Il y a de fortes chances que vous ayez encore des contrats de leasing en cours et que vous procédiez à la transition par étapes. Mais vous devez également tenir compte d’autres aspects, comme la réduction des dépenses en carburant et en entretien.

Vous devez aussi vérifier la faisabilité de la transition. L’aspect pratique (qui a besoin de quel type de véhicule) est une chose, mais l’aspect humain en est une autre. Comment allons-nous informer et guider les collaborateurs ? Comment réagiront-ils ? Sachez que les différentes générations présentes dans votre entreprise ont des attentes différentes en matière de « mobilité ». Et qu’un vendeur ou un technicien a peut-être besoin d’une voiture avec une plus grande autonomie qu’un collaborateur qui l’utilise principalement pour le trajet domicile-travail.

En calculant cet impact interne, vous pouvez vérifier quelles sont les meilleures options par profil, par département ou même au niveau individuel, tout en éliminant une partie de l’incertitude.

3. Prévoyez une infrastructure de recharge suffisante

Cette transition suscitera naturellement de nombreuses questions et peut-être une certaine résistance. C’est tout à fait normal, car les collaborateurs sont eux aussi confrontés à l’incertitude. Leurs questions sont surtout d’ordre pratique, la plupart étant liées à la recharge du véhicule : processus de recharge, utilisation d’une carte de recharge, infrastructure de recharge... Pour que votre personnel adhère au changement, vous avez besoin d’une infrastructure de recharge suffisante. Sur le parking de l’entreprise et au domicile du collaborateur. L’autorité flamande vient de décider que, depuis le 11 mars 2021, tout grand projet de nouvelle construction et/ou de rénovation importante doit obligatoirement prévoir l’infrastructure pour l’installation d’une borne de recharge. Cet investissement dans la borne de recharge au domicile du collaborateur peut d’ailleurs être discuté dans le contrat de leasing.

Oui, mais... les voitures électriques sont chères

En définitive, le prix d’une voiture est un facteur d’incertitude. Les véhicules électriques sont intéressants sur le plan fiscal. D’un autre côté, ils semblent beaucoup plus chers pour l’instant. Mais c’est le cas de toute nouvelle technologie au début. Notamment parce qu’il y a encore peu d’acheteurs et que les coûts de développement élevés sont amortis sur une petite base. C’est pourquoi les pouvoirs publics stimulent l’achat dans la phase initiale via des subsides ou une fiscalité favorable. Une fois le marché arrivé à maturité, ces mesures sont progressivement supprimées. Sans impact sur la transition.

Comparons cela avec les panneaux solaires. Ceux qui ont investi dans des panneaux solaires avant 2009 ont reçu 450 euros par 1000 kWh d’électricité produite pendant 20 ans. Ensuite, le montant et la durée de cette aide publique a systématiquement diminué. Cela n’a pourtant pas empêché les gens d’installer des panneaux solaires. Même si la fiscalité a changé, le prix des panneaux solaires a aussi largement baissé, tandis que la puissance par panneau a fortement augmenté (passant de 165 Wp par panneau à plus de 380 Wp aujourd’hui). C’est pourquoi les panneaux solaires sont restés un investissement intéressant.

Il en va de même avec les voitures électriques. Leur autonomie augmente, la batterie se recharge plus rapidement, davantage d’acteurs arrivent sur le marché et les prix baissent. D’ici 2022, presque toutes les marques, tous les modèles et tous les segments disposeront d’une alternative électrique aussi bon marché, voire moins chère que le modèle classique équipé d’un moteur à combustion.

Le changement implique toujours une incertitude et parfois une résistance compréhensible. En développant votre propre vision de la mobilité et en communiquant clairement l’objectif final, vous pouvez largement lever cette résistance. En calculant l’impact de la transition et en développant l’infrastructure nécessaire, vous éliminez également le facteur d’incertitude fiscale et financière. De quoi vous engager sans tarder sur la voie de la mobilité durable.

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Publié le 21 avril 2021
21 avril 2021
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