La Belgique parmi les pays les plus développés en matière de conduite électrique
Dans le classement mondial de Ayvens des pays les mieux préparés aux VE, la Belgique décroche la 4e place. Notre pays progresse à grands pas dans le domaine des infrastructures de recharge et se démarque résolument de la plupart des autres pays en termes de modèles électriques disponibles, d’électricité produite à partir de sources durables et d’incentives gouvernementaux.
Depuis plusieurs années, notre Mobility Guide accorde un rôle important à l’EV Maturity Scoring ou score de maturité en matière de véhicules électriques. En partant d’une série de critères – tels que le taux d’adoption des véhicules électriques et hybrides, l’infrastructure de recharge, la disponibilité de modèles électriques et les aides publiques pour les conducteurs souhaitant passer à l’électrique –, le rapport vérifie le degré de préparation d’un pays à la conduite électrique.
Or, il révèle que bien des pays n’en sont qu’à leurs balbutiements. Les États-Unis, les Émirats Arabes Unis, le Canada, l’Inde, le Maroc et le Pérou, par exemple, ont encore fort à faire. Une poignée d’autres, comme la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Suisse et la Thaïlande, sont sur la bonne voie. Mais les pays les plus avancés sont la Norvège, l’Autriche, les Pays-Bas et – mais oui – la Belgique !
De bonnes cartes pour l’avenir
Ce bon score de maturité, nous ne le devons pourtant pas au nombre de VE circulant sur nos routes. Parmi les voitures belges, 2 % sont entièrement électriques, 2 % sont des véhicules hybrides et 3 % sont des hybrides rechargeables. De ce côté-là , nous emboîtons le pas au reste de l’Europe. De nombreux pays qui obtiennent des scores inférieurs à la Belgique sur toute la ligne, comme la Suède, la Finlande et l’Irlande, font même beaucoup mieux que nous sur le seul critère du taux d’adoption. Mais dans bien d’autres domaines, la Belgique a de très bonnes cartes en main pour l’avenir.
Tout d’abord, notre croissance est considérable. Entre 2021 et 2022, le nombre de véhicules (entièrement) électriques mis en circulation a augmenté d’environ 72 %. Avec 138 modèles électriques disponibles sur le marché belge, nous rivalisons même avec la Norvège, qui caracole en tête du classement.
Infrastructure et aides publiques
Notre infrastructure de recharge passe, elle aussi, à la vitesse supérieure. En Belgique, on trouve désormais 10 bornes de recharge tous les 100 km et 122 bornes de recharge publiques pour 100 000 Belges. Quant au réseau électrique belge qui alimente ces bornes, 34 % de son électricité provient de sources renouvelables.
Toujours en Belgique, le total cost of ownership (coût total de possession) d’un VE – achat, consommation et tous les autres frais compris – s’élève à 0,36 euro par kilomètre, contre 0,41 euro par kilomètre pour un véhicule à moteur thermique. Voilà donc déjà un déclic de fait : au bout du compte, le VE s’avère moins cher.
Notre pays est aussi relativement bien noté sur les incitants gouvernementaux. Déductibilité fiscale à 100 %, immatriculation à bas prix à Bruxelles et en Wallonie et gratuite en Flandre, avantages fiscaux pour l’investissement dans des infrastructures de recharge : tous ces avantages restent, pour l’instant, acquis. Enfin, les zones de basses émissions (LEZ) à Bruxelles, Anvers et Gand contribuent à faire grimper la Belgique dans le classement.
Découvrez le Mobility Guide de 2023 ici.
À propos de l’étude
Pour Ayvens Mobility Guide, nous avons analysé nos propres données de 2022, basées sur près de 3,9 millions de véhicules dans 46 pays. En s’appuyant sur cet échantillon représentatif, nous avons évalué la maturité de ces pays en matière de véhicules électriques, en fonction de six critères : le taux d’adoption des VE, l’infrastructure de recharge, la taxation et la réglementation, l’offre de véhicules à propulsion écologique, le total cost of ownership et l’impact sur la durabilité. C’est à partir des résultats de ces six piliers que nous avons calculé le score de maturité total des pays. Enfin, ce score a permis de classer chaque pays dans l’une des trois catégories suivantes : « émergent », « en transition » ou « développé ».