Alfa Romeo Junior
Auto Revue - 25 octobre 2024
Alfa Roméo avait prévu de l’appeler Milano. Mais face au refus du gouvernement italien, sous prétexte qu’il est construit en Pologne, le constructeur s’est résolu à le rebaptiser ‘Junior’.
Crossover compact
Le premier Junior était un coupé, un type de carrosserie de moins en moins en vogue depuis l’avènement des crossovers. Rien d’étonnant donc à ce qu’Alfa Roméo suive la tendance et opte à son tour pour ce look plus baroudeurs pour son tout premier véhicule électrique. On parle bien ici de la version électrique (Elettrica), même si la marque propose aussi une version hybride avec un moteur à essence (Ibrida).
Le Junior électrique de base est équipé d’un moteur électrique de 156 ch, à l’instar de la Jeep Avenger et de la Fiat 600 qui sortent de la même usine de production. Mais même s’il repose sur la même plateforme que ses cousins Stellantis, il affiche un look radicalement différent. Et si certains se montrent séduits par ses formes peu ordinaires, d’autres auront besoin d’un peu de temps pour s’y habituer.
Plutôt « cosy »
Long de 4,17 mètres, le nouveau SUV compact est aussi grand que la Fiat 600, dont il se distingue néanmoins par un look clairement plus sportif, avec notamment une face avant chargée ornée d’une version modifiée du logo Alfa, selon la version. À l'arrière, il se démarque par des phares LED inclinés vers le bas d’un coffre tronqué. Les poignées dissimulées dans les portes latérales arrière et la ligne surélevée des vitres lui confèrent des allures de coupé.
À l'intérieur, le Junior a hérité de l’encadrement ‘cannochiale’ du combiné d’instruments propre à Alfa Roméo, mais les compteurs ont cette fois été remplacés par un écran couleur digital. Légèrement incliné vers le conducteur, l’écran d’infodivertissement est relativement petit. Les finitions sont correctes mais on déplorera l’abondance de plastiques rigides. L’habitabilité et la capacité du coffre (400 litres) sont moyennes par rapport à la concurrence dans ce segment.
Un plaisir de conduite digne d’Alfa
Bien qu’il partage le même châssis que ses cousins Stellantis, la conduite du Junior est plus plaisante. Il est vrai qu’il ne pèse que 1545 kilos. Le train avant est incisif et la direction est précise, sans nuire au confort, si ce n’est sur route dégradée.
Avec une puissance de 156 ch et un couple de 260 Nm, il offre des prestations convaincantes. A l’issue du test, nous n’avions consommé que 16 kWh/100 km, à peine 1 kWh de plus que la consommation normative. Avec la batterie d’une capacité nette de 51 kWh, l’autonomie réelle est d’environ 300 kilomètres, ce que certains risquent de trouver insuffisant. Recharger la batterie peut se faire à 11 kW en courant alternatif et à 100 kW à courant continu, une valeur conforme au marché.
