Auto revue – Audi A8 60 TFSI e Quattro
Audi vient de soumettre le ‘vaisseau amiral’ de sa gamme à un léger restyling tout en mettant à jour la batterie de la version PHEV. Contrairement à ses concurrentes, la berline d’Ingolstadt se distingue surtout par sa discrétion.
Evolution tout en douceur
La nouvelle Audi A8 se reconnaît à sa calandre ‘Singleframe’ élargie, aux admissions d’air latérales plus verticales et aux nouveaux blocs optiques. L’arrière est dominé par de larges boucles chromées, une signature lumineuse personnalisable à technologie OLED numérique et un bandeau lumineux qui s’étire sur toute la largeur.
Le constructeur n’a quasiment pas touché à l’intérieur. En matière d’habillage, de qualité de matériaux et d’assemblage, l’A 8 fait un parcours sans faute, même si le design du tableau de bord apparaît un peu désuet par rapport à ses récentes rivales. Le système d’infodivertissement MMI n’a rien d’exceptionnel. Il fait ce qu’il est censé faire, mais les touches numériques à feed-back haptique réagissent parfois avec retard… voire pas du tout.
Confort de ministre
Cela n’enlève évidemment rien au confort princier qui domine à l’intérieur. Les sièges ‘confort-sport’ sont multiréglables et permettent de faire de longs trajets sans ressentir la moindre fatigue, surtout si vous optez pour le système de massage virtuel thaï dans le dossier. Moyennant un supplément, vous pouvez également faire intégrer un système de massage pneumatique dans la banquette arrière, en combinaison avec un système de ventilation et de chauffage.
Vous pouvez aussi l’équiper de gadgets ‘ministériels’, comme des rideaux pare-soleil électriques, un repose-pieds rabattable et chauffant pour le passager assis à droite à l’arrière et la possibilité de faire coulisser le siège passager avant jusqu’au tableau de bord pour lui permettre de s’étendre aussi confortablement qu’en business class. N’emportez toutefois pas trop de bagages car le coffre est limité à 390 litres et la banquette arrière n’est pas rabattable.
V6 peu gourmand, moteur électrique modeste
Un petit moteur électrique de 100 kW assure la transmission électrique de l’Audi A8 60 TFSI e Quattro. Cela signifie qu’il vaut mieux ne pas trop appuyer sur l’accélérateur si vous voulez éviter de déclencher l’intervention du moteur à essence. La batterie lithium-ion de 14,4 kWh nets promet une autonomie électrique de 59 kilomètres (selon le cycle WLTP). Mais même dans les meilleures conditions, nous n’avons jamais réussi à dépasser les 50 km.
Lourde et imposante, l’A8 consomme allègrement 28 kWh/100 km en moyenne en mode 100% électrique. En revanche, le moteur à essence V6 – exceptionnel de souplesse – se montre étonnamment sobre sur autoroute. Si vous respectez les limitations de vitesse, vous ne consommerez même pas 8 litres aux 100 kilomètres.
L’A8 propose cinq modes de conduite : Efficiency, Comfort, Auto, Dynamic et Individual. A vous donc de choisir les réglages de la servodirection et des amortisseurs, la réactivité de l’accélérateur et le niveau de génération d’énergie en fonction des conditions. La suspension adaptative est fournie de série et absorbe la majorité des chocs, sans toutefois atteindre le niveau ‘tapis volant’ de la Classe S de Mercedes-Benz.
Le fonctionnement des systèmes d’aide à la conduite laisse quelque peu à désirer. Les ADAS pilotés par radar interviennent très précocement, de sorte que vous avez tendance à les contrecarrer, ce qui n’est évidemment pas le but.