BMW XM
Auto Revue
Le BMW XM est tout sauf discret et compte autant de partisans que d’opposants. Même en version hybride rechargeable équipé d’un V8, il est au-dessus du lot et sait comment polariser le public.
Outrecuidance
Le XM est le premier véhicule ‘M’ original depuis le BMW M1 à ne pas être dérivé d’un modèle existant. C’est un signe ! Avec ses dimensions énormes et ses looks effrontés, le XM ne laisse planer aucun doute sur le fait qu’il ne tolèrera aucune contradiction.
Ce qui est sûr également, c’est qu’il ne récoltera pas de points auprès des adversaires des SUV ni de ceux qui ne voient pas l’intérêt de posséder un aussi gros véhicule. Avec ses 5,11 mètres de long et ses 2 mètres de large, le XM est tout sauf facile à garer et à manœuvrer. Il n’en reste pas moins que c’est un modèle de technologie qui, malgré son poids de plus de 2,7 tonnes, offre des prestations dignes d’une vraie sportive.
V8 hybride rechargeable
Ces prestations, c’est à sa ligne de transmission qu’il les doit. Elle est composée d’un gros V8 de 4,4 litres à double turbo (489 ch) et d’un moteur électrique (197 ch) qui génèrent conjointement une puissance de 653 pk et un couple de 800 Nm. Résultat ? Un sprint de 0 à 100 km/h en 4,3 secondes et des reprises incomparables pour un tel mastodonte.
Grâce son moteur électrique et sa batterie de 25,7 kWh nets, ce solide SUV promet une autonomie électrique maximale de 88 kilomètres, ce qui lui vaut un taux d’émissions de CO2 d’à peine 33 à 36 g/100 km et donc de solides avantages fiscaux. Pas forcément normal pour une voiture de ce gabarit, mais pas forcément injuste non plus, pour autant qu’on l’utilise correctement, c’est-à -dire en le rechargeant systématiquement.
Suspension ultra rigide
Bien que le XM soit spacieux et intrinsèquement confortable, son coffre est relativement petit. Le seuil de chargement est haut et il n’y a pas d’espace de rangement sous le plancher. Mais son principal défaut, c’est l’incroyable rigidité de sa suspension. Les autres éléments de confort (sièges, insonorisation, hifi…) ont beau être au meilleur niveau, la suspension a été réglée pour une utilisation sur circuit et ne convient donc pas du tout à un gros SUV destiné à circuler sur la voie publique.
Même en mode Comfort, les amortisseurs ne parviennent pas à filtrer les petites irrégularités de la route, au point de donner l’impression aux occupants de voyager sur une planche montée sur roues. A moins de rouler sur une route aussi lisse qu’un billard, ce défaut nuit sérieusement à l’image globale du véhicule. A tel point qu’il n’est pas impensable qu’un acheteur potentiel renonce à l’achat après un test routier…
Ceux qui veulent en imposer et qui se moquent de ce que les autres pensent d’eux trouveront peut-être leur bonheur dans ce SUV extrême. Mais celui qui préfère la discrétion et le confort de la suspension a intérêt à s’en tenir aux autres modèles de la large gamme BMW.
- + Technologie impressionnante
- + Prestations
- + Autonomie électrique de 88 km
- - Consommation potentiellement très élevée - Suspension beaucoup trop rigide