Auto revue – Ford Mustang Mach-E
La barre est haute
Mustang ? Vous avez dit Mustang ?
Lorsque vous présentez une voiture ornée du logo Mustang, vous savez que vous allez devoir répondre à des attentes élevées. A la base, il ne s'agit pas d'une GT-coupé ou d'un cabriolet, mais d'un crossover sportif. Et électrique…
Sur papier, la Mach-E répond à toutes les attentes en termes de prestations. Compte tenu de la réalité économique actuelle, la marque s'est limitée à quatre versions : propulsion (RWD) ou transmission intégrale (AWD), avec chaque fois deux tailles de batterie (78 kWh pour une autonomie standard ou 99 kWh pour une autonomie prolongée). En fonction de votre choix, vous bénéficierez d'une puissance de 258, 285 ou 338 ch.
À la carte
Vous avez aussi le choix entre trois modes de conduite : Whisper, Active et Untamed. Quel que soit le mode sélectionné, cela ne change rien à la puissance disponible, toujours présente à 100%. La seule différence réside dans la réactivité plus ou moins agressive de la pédale d'accélération. Le mode Untamed s'accompagne même du son factice d'un V8, un gadget que vous pouvez désactiver si cela vous gêne. Chaque mode de conduite présente également un niveau de récupération d'énergie différent et divers critères peuvent être adaptés en fonction de vos préférences, pour vous offrir une véritable expérience de conduite 'à la carte'.
Bluffant, le système d'info-divertissement permet également certaines adaptations en fonction des préférences des occupants. Le tableau de bord est dominé par une espèce de méga iPad à partir duquel vous commandez 99% des fonctions. Pas forcément un atout si vous n'êtes pas un adepte des outils numériques, mais à force de jouer, de balayer l'écran, de faire dérouler les menus et de tapoter sur les boutons virtuels, vous réussirez rapidement à vous débrouiller. Heureusement, il reste quelques boutons physiques, comme pour régler le volume de la radio et pour commander certaines fonctions liées à la conduite.
Un as en virage
Sans être un pur-sang, notre étalon est capable de prendre les virages à la corde sans dévier de sa trajectoire. Pour ce faire, le constructeur a privilégié des articulations plutôt rigides, surtout à l'arrière. La Mach-E adore les virages rapides et bénéficie en outre d'une liberté toute poétique grâce à l'ESP, en toute sécurité évidemment. Bref, un canasson qui ne manque pas d'assurance.
Malheureusement, cette médaille a aussi un revers. Sur route dégradée, la Mach-E se sent nettement moins à l'aise et montre le côte fantasque et parfois figé de sa suspension, surtout à l'arrière. Rien de rédhibitoire, mais on est loin du confort d'un crossover classique. Des amortisseurs adaptatifs avec position 'confort' pourraient apporter une solution au problème.
Pour un usage quotidien
Cette Mach-E convient parfaitement à un usage quotidien. Elle est suffisamment spacieuse, même à l'arrière (pour deux personnes en tous cas) et son coffre est généreux. Les sièges sont assez confortables et étonnamment doux, ce qui compense partiellement la fermeté des amortisseurs. On aurait toutefois souhaité un peu plus de soutien latéral et de possibilités de réglage.
L'aérodynamisme de sa silhouette présente un double avantage : un niveau sonore très agréable dans l'habitacle et une consommation réduite. Nous avons vu l'ordinateur de bord se stabiliser autour de 24 kWh/100 km à 120 km/h. Autrement dit, vous pouvez espérer une autonomie d'environ 400km si vous roulez à vitesse constante sur autoroute. Et si vous roulez sagement au petit trot sur le réseau secondaire, vous serez récompensé par une consommation tournant autour des 16 kWh/100 km.