Omoda E5
Auto Revue - 9 août 2024
Encore une marque chinoise ! Encore illustre inconnue hier, elle rêve aujourd’hui de se faire une place et un nom chez nous, comme elle l’a déjà fait ailleurs dans le monde. Et c’est à l’E5 que revient l’honneur de tenter cette percée. La question est de savoir si elle a les atouts pour y parvenir.
Un projet ambitieux
Omoda appartient au groupe Chery Automobile, également propriétaire de Jaecoo et de la marque de luxe Exlantix. Le constructeur opère de façon classique, avec un vrai réseau de distribution encore en cours de développement mais qui devrait compter en Belgique une dizaine de points de vente d’ici la fin de 2024.
L’Omoda E5 est le premier véhicule du groupe à être commercialisé chez nous. Il s’agit d’un crossover compact qui s’inscrit dans la même catégorie que les Peugeot 2008, MG ZS et Hyundai Kona. Il est proposé en version essence avec moteur de 1,6 litre et en version électrique. Ce n’est certes pas un modèle de technologie, mais Omoda promet un prix d’achat très intéressant de moins de € 40.000 pour une voiture super équipée.
Passe-partout
Extérieurement, l’Omoda E5 n’a rien de très distinctif. Les Chinois ont amalgamé les styles jusqu’à créer un ensemble qui, sans être franchement séduisant, n’a rien de rebutant non plus. La seule bonne surprise se trouve à l’intérieur, avec deux écrans horizontaux contigus et des matériaux de bonne facture. Les espaces de rangement ne manquent pas, mais l’habitacle pêche par un manque de garde au toit à l’arrière pour les passagers de grande taille. Quant au coffre, il est de taille moyenne, sans plus.
Le logiciel de commande et les systèmes d’aide à la conduite laissent encore à désirer. L’assistant ‘contrôle de vigilance’ est trop sensible et son fonctionnement devient vite intrusif. Certains détails ergonomiques sont mal pensés, comme l’absence de bouton pour permettre au passager de régler le volume. Seul le conducteur peut intervenir via la commande au volant.
Consommation raisonnable
La ligne de transmission électrique se compose d’un moteur électrique de 150 kW (204 ch) et 340 Nm monté sur l’essieu avant et d’une batterie LFP de 61 kWh nets. Les prestations sont intéressantes, mais la suspension et les pneus lui ôtent toute ambition sportive en manifestant une tendance au sous-virage et un retour de couple dans la direction.
A l’issue du test, nous avons enregistré une consommation électrique de 16,9 kWh/100 km, ce qui signifie que sur les 430 kilomètres d’autonomie annoncés, nous n’avons en réalité pu en parcourir que 360 avant de devoir recharger la batterie à 110 kW en courant continu ou maximum 10 kW en courant alternatif.