Auto revue – Porsche Taycan Turbo Cross Turismo
Plus pratique que sa sœur
La Taycan fait désormais partie du paysage routier. Et nul doute que le Cross Turismo va encore renforcer le succès de la mini Panamera électrique de Porsche. Avec sa suspension surélevée de 2 cm et sa silhouette de crossover coupé, il s’inscrit clairement dans l’air du temps. A l’arrière, la garde au toit a gagné 36 millimètres, tandis que le coffre affiche un volume utile de 405 litres, extensible à 1171 litres si l’on rabat la banquette arrière. Une capacité relativement moyenne, même si elle est supérieure à celle de la berline, qui pèche en outre par une ouverture de coffre nettement moins haute.
Imperturbable
A l’instar des versions Turbo S et 4S, la version Turbo est une quatre roues motrices. Avec la puissance qu’on lui connaît (680 ch en mode overboost) et son couple élevé (850 Nm), ce n’est certainement pas un luxe superflu. Il est impressionnant de voir comment le Taycan maîtrise et se sort de toutes les situations. Jamais nous n’avions éprouvé une telle stabilité en virage qu’à bord de ce Taycan Cross Turismo, et ce malgré une suspension surélevée et une tendance logique au roulis. Et pourtant, le véhicule testé n’était pas équipé de roues arrières directrices, une option qui réduit le rayon de braquage et qui favorise la stabilité à grande vitesse.
Au volant
Le tableau de bord se veut épuré et arbore un écran tactile de 10,9 pouces full HD, qui fait partie intégrante du système fourni de série Porsche Communication Management (PCM) avec navigation en ligne et intégration du smartphone. L’écran est peut-être un peu petit, mais il est facile à commander et l’arborescence des menus est très claire.
Le Passenger Display nous est plus apparu comme un gadget que comme une réelle plus-value. Pour le même budget, optez plutôt pour la ventilation des sièges, par exemple. Une bénédiction par temps chaud ! A part cela, ce Taycan est personnalisable à souhait. La quantité d’options et de possibilités contribue grandement au pouvoir d’attraction des véhicules Porsche, de même que la qualité des matériaux. Une qualité toutefois un peu moins premium sur le Taycan.
Autonomie réduite mais chargement ultra rapide
L’autonomie officielle du Taycan Turbo n’est que de 400 kilomètres, alors que la version Long Range de la Tesla Model S Long Range en promet 652, tout en affichant des prestations équivalentes. Le Porsche est donc moins efficace, mais il compense cette ‘faiblesse’ par des vitesses de chargement ultra rapides. Grâce à son architecture 800 V, ce Taycan peut être rechargé à 270 kW à partir d’une borne ultra rapide à courant continu. Recharger la batterie de 5 à 80% de sa capacité ne prend alors que 22,5 minutes.
Indépendamment de cela, la pompe à chaleur nous paraît être un investissement raisonnable, même si nous estimons qu’à ce niveau, cette technologie destinée à prolonger l’autonomie devrait être proposée de série, au même titre que le Porsche Intelligent Range Manager.