Smart #3 Brabus
Auto Revue
La plus puissante des #3 revêt les atours d’une célèbre marque de tuning. Derrière sa silhouette athlétique, deux moteurs électriques génèrent ensemble pas moins de 428 ch. De quoi s’éclater au volant… mais pas sur la voie publique.
Plateforme partagée
Après avoir fait partie de la division Mercedes-Benz du groupe allemand Daimler AG, la marque Smart appartient aujourd’hui pour moitié au géant chinois Geely, également propriétaire de Volvo. Rien d’étonnant dès lors à ce que la #3 et sa petite sœur #1 partagent de nombreux composants, dont la plateforme, avec la EX30 et que tous ces véhicules soient construits en Chine.
La différence entre la #3 et la #1 si situe surtout au niveau de l’emballage : la nouvelle-venue mesure 13 centimètres de plus en longueur et 2 centimètres de plus en largeur, pour une hauteur réduite de 2 centimètres, ce qui lui donne un look à la fois plus élancé et plus sportif. Avec un empattement allongé de 3,5 centimètres et un centre de gravité plus bas, la voiture a aussi gagné en dynamisme et en habitabilité à l’arrière.
Equilibre mitigé
L’intérieur est plutôt bien pensé et les matériaux comme les finitions sont de bonne facture. Les sièges sont confortables et dotés de série de réglages électriques. ‘Brabus’ garantit des prestations sportives mais aussi un niveau d’équipement particulièrement généreux. Quasi tous les équipements sont fournis de série, jusqu’à la couleur métallisée. Seul le coloris gris mat est disponible avec supplément.
Le système d’infodivertissement fait forte impression, mais distrait un peu trop l’attention du conducteur pendant la conduite. L’assistant de vigilance nous a d’ailleurs régulièrement rappelés à l’ordre. Idem pour les nombreux systèmes d’aide à la conduite, qui s’avèrent souvent irritants en raison de réglages un peu trop conservateurs. A tel point qu’on pourrait être tenté de les désactiver… ce qui n’est évidemment pas l’intention.
Comme un boulet de canon
Moyennant les bons réglages, la #3 Brabus boucle le sprint de 0 à 100 en à peine 3,7 secondes. Pas de quoi en faire un hooligan non plus : grâce à sa transmission intégrale, elle roule comme sur des rails. En cas d’utilisation normale, elle ne manquera jamais d’adhérence et vous surprendra par sa stabilité en virage. Mais pour exploiter pleinement son caractère sportif et tester ses limites, mieux vaut l’essayer sur circuit.
C’est peut-être là le principal défaut de la version Brabus. Vous ne pourrez jamais exploiter son potentiel sur la voie publique, même si la tentation est là . Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas la conduire tranquillement. La suspension n’est jamais trop ferme. En pratique, une batterie pleinement chargée vous permet de couvrir environ 300 kilomètres. Et grâce au chargeur embarqué de 22 kW, vous pourrez rapidement refaire le plein de la batterie à n’importe quelle borne de recharge ordinaire.