Auto revue – Toyota Mirai
Pour les connaisseurs
Lorsque Toyota a lancé sa Mirai en 2014, l’objectif était surtout de sensibiliser le public et d’expérimenter la technologie de l’hydrogène. Place aujourd’hui à la deuxième génération, qui s’approprie le statut de familiale destinée à un usage quotidien.
Style de coupé
La pile à combustible qui équipe la nouvelle Mirai est non seulement plus compacte et plus légère, mais elle est aussi plus efficace qu’avant. Elle annonce en outre un gain de 14 kW et une consommation réduite de 10%. En outre, la Mirai peut désormais embarquer 5,6 kilos d’hydrogène sous haute pression au lieu de 4,6… ce qui promet une autonomie théorique de 650 kilomètres.
Le constructeur japonais a également tenu compte des commentaires des tout premiers clients, abandonnant le style évoquant délibérément la volonté de représenter la mobilité du futur au profit d’un look plus sympa. Le résultat est une très élégante silhouette en forme de goutte d’eau. De profil, vous pourriez même lui trouver des airs d’Audi A5 Sportback ou de BMW i4. Mais même si elle laisse supposer qu’elle dispose d’une cinquième porte, il s’agit bien d’une 4-portes.
Sur des nuages
La Mirai a fait de gros progrès en matière de comportement routier. La nouvelle suspension multibras combinée au fait que le centre de gravité est désormais plus bas offre une tenue de route plus neutre et beaucoup plus stable. Tout en continuant à absorber les inégalités avec la même aisance. A croire qu’elle repose sur des ressorts pneumatiques.
Quant aux prestations, nous les qualifierons de moyennes. Il faut 9 secondes à la Mirai pour sprinter de 0 à 100 km/h et sa vitesse de pointe est de 175 km/h. Là où elle marque le plus de points, c’est sur le plan de l’agrément de conduite. Son caractère silencieux fait merveille sur autoroute et le confort intérieur est excellent grâce à la qualité des sièges qui offrent un solide maintien sans être trop fermes.
Les ombres au tableau
L’assemblage est irréprochable et le cuir des sièges chauffants et ventilés semble être de qualité. En revanche, les intérieurs de porte, la console centrale et le tableau de bord (en plastique dur) sont comme drapés d’une sorte de vinyle souple que vous pouvez pincer entre deux doigts. Les paillettes dans le panneau noir entourant l’entrée d’air à gauche de volant (et qui intègre aussi le bouton de commande pour la vidange d’eau) nous font également douter du bon goût des designers d’intérieur de Toyota.
Mais ce qui nous a le plus déçu, c’est la taille du coffre. Avec un volume utile d’à peine 361 litres, il fait moins bien que celui de la VW Golf qui en affiche 381. Par ailleurs, la banquette arrière n’est pas rabattable, ce qui refroidit bon nombre de candidats acheteurs. L’espace à l’arrière n’est pas des plus généreux non plus, surtout pour celui qui doit se contenter de la place centrale.
Après quelques centaines de kilomètres, l’ordinateur de bord indiquait une valeur de 1,11 kg/100 km. Sachant que la Mirai peut embarquer jusqu’à 5,6 kg d’hydrogène, on peut espérer parcourir environ 500 km. A condition de prendre ses précautions et de faire suffisamment de réserves, car en Belgique, il n’y a que trois endroits points de ravitaillement, en l’occurrence Zaventem, Anvers et Halle. DATS24 prévoit d’en ouvrir bientôt quatre supplémentaires, à Louvain (Haasrode), Wilrijk, Erpe-Mere et Herve.
En Belgique, le kilo d’hydrogène coûte environ € 10. En respectant un style de conduite normal, votre budget carburant devrait tourner autour de € 11/100 km. Fiscalement parlant, les voitures à hydrogène bénéficient du même régime avantageux que les véhicules électriques. Le TCO est dès lors relativement intéressant.