Lotus Emeya vs Porsche Taycan
L’art de concilier performances et rendement
Récemment restylée, la Porsche Taycan était quasiment imbattable dans le segment des GT électriques premium. Jusqu’à l’arrivée de Lotus et de sa toute nouvelle Emeya, dotée d’un pack technologique de pointe et d’un aérodynamisme léché lui permettant à son tour de concilier prestations haut de gamme et rendement énergétique.
Des berlines routières (très) haut de gamme
Faut-il encore présenter la Porsche Taycan ? Depuis son récent lifting, le premier modèle électrique de Porsche se décline toujours en trois versions : une berline et deux ‘breaks’, baptisés Sport Turismo et Cross Turismo. Un rien plus pratiques, ces deux derniers se distinguent l’un de l’autre par la hauteur de leur suspension. Pour garer votre Taycan au garage, il faudra que celui-ci fasse au moins 5 mètres de long et que la porte mesure plus de 2 mètres de large, car la Taycan vit sur un grand pied.
Mais pas autant que la Lotus Emeya qui exige encore 18 cm de plus en longueur et 4 cm de plus en largeur pour se garer. Ces centimètres supplémentaires se traduisent par plus d’espace à l’arrière et un coffre d’une capacité de 509 litres, tandis que celui de la Taycan n’affiche que 366 litres. A moins que vous n’optiez pour les versions Cross Turismo ou Sport Turismo dont le coffre accueille jusqu’à 446 litres de bagages entre la banquette arrière et le hayon.
Prestations ultra haut de gamme
La Lotus n’a pas seulement l’air aérodynamique… elle l’est ! Le capot moteur est ouvert, ce qui favorise le flux d’air non seulement au-dessus, en dessous et le long de la carrosserie, mais aussi au travers. Dans le meilleur des cas, vous pourrez couvrir jusqu’à 610 kilomètres avec la batterie de 100 kWh nets, à condition de ne pas exploiter son potentiel à fond tout le temps. L’Emeya est équipée de série de deux moteurs électriques qui distribuent conjointement 450 kW aux quatre routes. La version R affiche encore 225 kWh de plus, ce qui lui permet de ramener le chrono de 4,2 secondes à 2,8 secondes sur le sprint de 0 à 100 km/h.
L’intérêt de la Porsche Taycan réside dans l’étendue de sa palette de motorisations. La version d’entrée de gamme se contente d’un seul moteur électrique sur l’essieu arrière. Mais quel moteur ! Avec sa puissance de 300 kW (408 ch), il permet de boucler le sprint de 0 à 100 en 4,8 secondes. En face, on trouve la Turbo GT qui, grâce au pack Weissach, réalise un chrono de 2,2 secondes sur le même exercice. La batterie de la version d’entrée de gamme affiche une capacité de 82 kWh, contre 97 kWh pour la version Plus, ce qui promet une autonomie WLTP maximale de 687 kilomètres.
Gros atout : l’architecture 800 volts
La Porsche et la Lotus bénéficient toutes deux d’une architecture électrique fonctionnant sur 800 volts – le double de leurs concurrentes. Cela permet des recharges ultra rapides, à condition d’avoir accès à un ‘hypercharger’. Depuis la mise à jour de 2024, la Taycan peut recharger en courant continu à 320 kW (contre 270 kW avant), de façon à pouvoir repasser de 10 à 80% de charge en à peine 18 minutes. L’allemande fait ainsi jeu égal avec sa rivale britannique, qui l’emporte néanmoins avec une vitesse de 350 kW. L’Emeya marque également des points en permettant (de série) des recharges ordinaires à 22 kW, contre 11 kW seulement pour la Taycan (néanmoins extensible à 22 kW moyennant supplément).
Et puisqu’on en est à parler d’options, rappelons que les possibilités de personnalisation chez Porsche sont énormes. Même l’éventail de coloris et d’habillages est ultra large. Tout cela a évidemment un prix, et non des moindres. La philosophie de Lotus est toute différente. La marque propose trois degrés de finition, correspondant chacun à un niveau d’équipement, que vous pouvez compléter dans une certaine mesure. Les choix de coloris et d’habillages sont assez progressifs, le mot ‘sobriété’ ne faisant pas partie de son vocabulaire.
Comment choisir ?
D’un point de vue technologique, la Lotus Emeya et la Porsche Taycan font jeu égal. Même si l’approche de la britannique se veut plus exotique, elle affiche la même qualité et un niveau d’équipement très complet à la base. Elle est aussi plus spacieuse et plus pratique. Face à elle, l’allemande reste une valeur sûre – ce qui se reflète évidemment au niveau des tarifs. Elle présente aussi l’avantage d’offrir plus de choix en termes de carrosserie, de transmission et de finitions.